In her, me and …

Cela faisait un moment que nous en parlions. Depuis sa sortie en réalité et aucun de nous deux n’avait osé franchir le pas et relancer la discussion, ou en faire l’acquisition.

Il a fallu une occasion particulière, pour qu’un lundi matin il se réveille en évoquant cet achat. J’étais d’accord et enthousiaste à l’idée.

Nous n’avons pris la route qu’après le passage du facteur, in extremis, le vendredi.

C’est un objet magnifique, s’il n’avait pas de connotation sexuelle manifeste, il pourrait avoir sa place dans le salon.

Il est doux au toucher, nervuré, travaillé, pensé. Il a la chaleur du bois, alliée à la douceur de son vernis.

Les billes à l’intérieur sont excitantes rien qu’au produit qu’elles font. Déjà à la prise en main j’avais le sentiment d’une grande promesse.

Dès le premier soir, il a décidé de le sortir, pris par l’envie et son caractère intrigant. La partie en forme de bulbe en moi, je me retrouvais avec un penis en bois d’une taille certaine. Déjà, rien que cette vision de moi me procurais un plaisir certain. J’aimais cette vision que j’appréhendais, celle de porter un pénis en érection. Déjà j’avais un sentiment de puissance.

Pressé par l’excitation, il essayait de le prendre en lui, après l’avoir couvert d’un préservatif, mais sans préparation, malgré le lubrifiant, il était trop gros.

Nous avons alors essayé à deux. Elle venant s’empaler sur ma bite en bois. J’appréhendais, j’avais peur de lui faire mal et donc décidait de la laisser faire. Cependant l’objet était légèrement mal placé et me faisait un peu mal. La rigidité de cette proéminence fit qu’un coup malheureux arrêta ce premier essai. Ce qui ne nous empêcha pas de profiter autrement, à trois.

Nous essayâmes à nouveau le dimanche matin. Lui n’hésita pas à me branler vigoureusement, utilisant la poignée, ou le bulbe, à cet effet. Il me fit partir assez aisément et j’aimais ça, je ne pouvais rien faire d’autre que profiter.

Alors elle pris ledit bulbe en elle pour à nouveau me faire jouir, en me prenant, longuement, avec mes jambes autour de sa taille… je voyais son sourire et ses yeux malicieux s’éclairer, à mesure que mon plaisir monter. Elle aimait ça, me baiser et ça se voyait. A tel point que les dernières digues de timidité se brisaient et j’osais du dirty talk à son égard. Elle jouait avec moi, et j’aimais ça.

il changea de point de vue, pour se mettre derrière elle, et guider ses coups de rein. Ils me baisaient à deux. Je retrouvais la sensation du sexe avec lui, sa manière de faire. Ils étaient beaux tous les deux, ils s’embrassaient alors qu’elle était en moi. À nouveau, je partais.

Nous fîmes une courte pause, pour qu’elle retrouve son souffle, et qu’elle retire le jouet. J’étais insatiable, j’avais envie encore de sexe, d’être avec eux.

J’osais alors, et nous inversions les rôles. Je la pris elle et la baisait moi sur elle, elle les jambes écartées. Je ne sais si ce sont les billes l’intérieur du bulbe qui faisaient leur effet, ou le fait de la voir partir et prendre son pied, qui me fit partir et jouir, rapidement. J’avais l’impression que mon orgasme venait de mon cerveau, plus que de mon sexe.. Je prenais du plaisir en lui en donnant, sentant la puissance de ce geste, et du plaisir partagé, même si j’avoue que je prenais mon pied et mes sensations guidaient mon geste, ainsi que ses soupirs et sourires. J’étais trempée.

C’est ainsi que je m’allongeais sur elle pour pouvoir aller plus vite et plus profond. Je l’embrassais, la caressais, j’avais l’impression d’une osmose, avec lui qui nous regardait et semblait aussi apprécier le spectacle.

Je la baisais ainsi jusqu’à ne plus pouvoir tenir …

Réflexion : communication et poly amour / amitié.

Elle(s) disent qu’elles nous admirent. Il n’y a rien d’extraordinaire pourtant dans notre mode de fonctionnement. On communique. On se parle. On parle si on en a envie, besoin, ou pas. Rien à cacher, mais ne pose les questions que pour lesquelles tu es prêt(e) à entendre la réponse.

J’ajouterais aussi être prêt à comprendre le fonctionnement de l’autre, à l’accepter. Être prêt aussi à ce que l’autre (elle/il) parle de toi à ses autres relations, cela fait aussi partie de sa liberté. L’autre communique comme il le souhaite avec les autres. Savoir cela peut piquer, peut piquer l’ego, surtout si on sait qu’on n’a pas le cul propre mais aussi sans ça. C’est normal. Au début je m’en inquiétais mais pourquoi ?

C’est son espace. Sa vie. Sa relation avec elles. Je n’ai pas de contrôle sur ça et c’est tant mieux en fait. Même moi qui vit avec je ne vais pas lui dire : ne parle pas de ça avec elle, de ceci avec telle autre etc … c’est sa liberté. Sa liberté aussi d’expression.

C’est le jeu. C’est la vie. Même sans être en relation on peut parler de toi dans d’autres contextes.

C’est ça le poly amour, ça ne se réduit pas à une chambre d’hôtel. Même sans poly amour, c’est ça aussi l’amitié. On se raconte ce qui se passe dans nos vies.

Et d’ailleurs pourquoi rencontrer d’autres personnes si ce n’est pour s’intéresser avant tout à eux, à leur vie, à leur mode de fonctionnement. Les écouter sans jugement. Les comprendre parfois. Prendre du recul sur d’autres modes de fonctionnement. Et de facto sur soi aussi.

Sinon c’est rencontrer pour se rassurer sur soi, dans une démarche égocentrée. Et alors rappelle toi que tu peux faire des dégâts. Parce que l’autre t’auras ouvert une partie de son intimité. Et je ne parle pas de celle que tu as découvert au lit.

Cette dernière démarche dans la rencontre a pu être vraie (ma façon de me rassurer et de me donner confiance en moi, je la cherche autrement : par le bdsm, mais aussi, les talons, les bas, en veillant à me sentir bien).

Je découvre que je préfère nettement rencontrer pour rencontrer l’autre.

Point de situation

Son indisponibilité est pesante. Il m’avait promis le contraire, que sa femme était au courant, libertins tous les deux. Ils libertinent ensemble mais le fait de le voir partir me rejoindre a fait que sa femme a changé d’avis. Je ne voulais pas de cette situation, mais c’était trop tard, je tenais à lui, à ce que nous construisions, et je n’ai pu y renoncer.

Nous nous voyons en clandestinité, en journée. Plus le soir, quand on a le temps de profiter et que la nuit permet de faire attendre les contingences.

Il m’avait rassurée sur ce point lors de notre premier rendez vous alors que c’était un critère pour moi, suite à ma première relation bdsm.

Je m’investis, m’arrange avec le travail, pour prolonger des pauses déjeuner, prend des jours de congés, je fais une partie du chemin, etc …

Je n’écris plus suite à nos séances car je ne sais quoi dire à part que j’aime tout ce qu’il me fait, et que de fait j’ai l’impression d’écrire des banalités. Je lui dit pendant la séance, parfois après par message. Exprimer ses envies à l’instant.

Lui éteint son whatsapp, mes messages, mes photos, juste pour lui dire par exemple que je pense à lui, restent coincés dans les limbes de l’internet. Quelque part, et non chez son récipiendaire.

Comment m’exprimer, dire mes envies et franchir mes propres obstacles, ma propre censure, quand je ne sais pas quand cela va être reçu et lire la réponse voire répondre va me demander de franchir à nouveaux ces obstacles et de faire face à ce que j’ai écrit quelques heures ou jours plutôt, avec le risque que je ne sois plus dans cette ambiance là.

Comme avec mon ancien maître, je guette le moment où il va recevoir mon message, et celui où il va me répondre et je culpabilise si je rate le moment où il est un peu disponible avant qu’il éteigne à nouveau jusqu’au lendemain voire plus. Beaucoup plus. Et dans l’espoir d’avoir une conversation un peu plus développée, et pas des discussions qui s’éternisent dans le temps, surtout sur les sujets importants. J’ai ce besoin de fluidité, de pas avoir des choses en suspens. J’en ai suffisamment en tete, suffisamment à gérer. De fait il n’y a pas de spontanéité. Je ne demande pas de l’immédiateté que moi même je ne suis pas capable d’offrir, mais quand je reçois un message, que j’y répond rapidement, ça me blesse de voir que j’ai raté le coche pour une discussion, de savoir qu’il est là avec moi au même moment, qu’on partage un instant même à distance et que je vais devoir attendre des heures pour une réponse. Voire parfois des jours.

J’ai l’impression d’être cachée, masquée, bloquée. D’être celle que l’on voit, à qui on parle quand on est dispo. De 5 à 7… cette situation me pèse depuis longtemps. Je fais avec dans une certaine mesure. S’il est capable de me rassurer. Avant.

Je cherche encore ma place et là je ne la trouve pas. Cette situation me renvoie une image très dévalorisante. Désagréable. L’impression qu’il ne me comprend pas l’accentue. Voire me met en colère. Je ne demande pas grand chose. Juste de faire attention.

Alors oui, il me fait mouiller, j’aime nos parenthèses, ces moments où même à quatre pattes avec un collier et un plug, trempée de mon plaisir, je me sens belle, puissante, élégante. Ces moments où les vagues de plaisir m’emportent, où seul l’instant compte.

Comment concilier tout cela, quand la relation est importante pour moi, et je le crois, pour lui, sans toutefois qu’il ne s’en donne les moyens sauf quand il arrive à me trouver une place dans son agenda ?

Pour le moment, je m’interroge et je souffre en silence.

Compersion ou respect ?

Je vous lis, lis vos interrogations et je vais essayer de vous faire part de comment je ressens les choses. Il n’y a pas de règle en la matière, c’est une question de communication et de respect. Pour moi tant que ces deux pré requis sont établis, on peut s’aventurer sur le chemin des relations multiples.

Je ne sais pas si je fais preuve de compersion vis à vis d’elle. Je pense que non. Pour moi la compersion se limite à lui : je suis contente qu’il sorte, qu’il soit épanoui, qu’il ait sa liberté (comme j’ai la mienne).

A contrario, j’ai pu réagir quand une de ses relations l’a fait souffrir. Quand il l’a revue, j’ai grincé des dents mais c’était son choix à lui et il voulait le faire. On en a parlé. Je lui ait exprimé mes craintes, nous avons géré par la communication toujours.

Avec le temps, je peux l’apprécier, mais de toutes façons ce n’est pas moi qui couche avec :-).

De mon point de vue, tout doit se faire de manière naturelle. Si c’est calculé, réfléchi, voire un peu forcé (je dois l’aimer elle parce qu’il l’aime elle), alors ce n’est pas sincère. On est dans le domaine du ressenti, et il faut exprimer ce qu’on pense vraiment. Ne pas se cacher, jouer un double jeu. A un moment donné, les émotions, les non dits reviendront et la relation sera mise à mal.

Je sais que c’est compliqué, qu’on aimerait parfois que l’autre ait plus de temps, parfois même qu’il puisse etre disponible (par exemple par messages) quand il est avec l’autre.
C’est mon cas, mon amant est marié, sa femme est au courant mais ne veut pas savoir, ne veut pas savoir quand on se voit, ne veut pas qu’il parte le soir pour me voir. Ça complique la relation, cela la limite dans le temps et ses disponibilités. Nous échangeons en journée, très rarement le week-end. Nous nous voyons surtout le midi, pour des rencontres qui sont en fait frustrantes car limitées, vu que je dois retourner au bureau (il est un peu plus libre que moi sur ce plan la …).
Ça pique, mais je la respecte elle, même si je la connais absolument pas ; je veux limiter autant que possible mon impact sur leur relation.

Selon moi, ce n’est pas de la compersion mais du respect tout simplement.

Ni chienne, ni esclave.

Car je ne suis pas animale. Mes désirs sont certes basiques, puissants mais je les assume d’autant plus que je suis femme.

En moi ce terme raisonne comme une humiliation, quelque chose de péjoratif. Est ce que je ne pourrais pas assumer mes désirs en étant juste moi ? Et en le choisissant sans me référer à un instinct, ou des besoins, animal.

Ils sont profonds, se réveillent avec une simple caresse, un regard.

Car je suis libre.

Libre de me soumettre par choix. Libre de dire non si je le souhaite. Libre de le suivre ou non. Et cette liberté est mon bien le plus précieux.

Je suis à lui mais il ne peut pas faire ce qu’il veut de moi.

Je ne lui confie pas mon consentement. Je consent à chacun de ses actes sur moi, par un regard, une position, un « oui » exprimé. Et un doucement, stop, non, si ça ne va pas.

Au delà, il y a suffisamment, trop, de femmes encore esclaves, y compris de leur mari, pour utiliser ce terme pendant mes jeux. Trop de femmes qui n’ont pas la liberté de dire stop ou encore sous les coups de fouet.

Par contre salope, leur salope, je le suis.

La Boîte

J’avais reçu une photographie de cette boîte, sans possibilité de deviner ce qu’il y avait à l’intérieur. Il m’avait juste dit qu’il espérait ne pas s’être trompé. Je lui avait répondu par ces quelques mots « je ne pense pas », il ne s’est jamais trompé jusqu’à présent. C’était une boîte écrue, avec un ruban rouge.

Il l’a déposée délicatement sur le lit de la chambre d’hôtel, au milieu des draps blancs, elle attendra notre retour.

Dans le bar où nous sommes allés pour manger un morceau, et boire un verre de champagne, sa main sur la mienne, il m’a demandé ce que j’imaginais. Je ne lui ait pas dit que j’ai immédiatement pensé à un collier. Malgré mon impatience, je voulais réserver un certain effet de surprise. Il m’en remerciera plus tard.

Nous sommes rapidement retournés à l’hôtel, ayant tous les deux l’envie pressante de nous retrouver.

Il s’essaya sur le lit et avança la boîte pour que je l’ouvre. J’étais debout devant lui. J’étais timide, le cœur battant mais excitée. Je n’eu qu’à soulever le couvercle. Plusieurs paquets attendaient.

Il y avait dans la boîte deux menottes, deux attaches de chevilles. L’ensemble est en cuir, noir, ciselé délicatement pour faire apparaître un tissu rouge. Le tout est de qualité, d’un cuir doux au toucher.

Évidemment, une laisse accompagne l’ensemble. Je lui remis immédiatement, c’était pour lui. Elle a la particularité d’être gravée de mon nom, de soumission, celui que j’avais choisi quand je me suis libérée d’une précédente relation, une orchidée contrainte, même si j’aime qu’il m’appelle par mon vrai prénom, assumant qui je suis et mes plaisirs. Je ne dédouble pas. Je suis moi. Soumise et libre, libre de me soumettre.

Dans la boîte, il y avait également un collier, pour compléter l’ensemble. J’étais émue, intimidée mais aussi confiante et sereine. C’est une étape, une reconnaissance et une évidence aussi.

Là encore je lui tendis pour qu’il me le place autour de mon cou, et l’ajuster. Je pu l’admirer dans le miroir. Il est superbe. Large, présent, obligeant à conserver la tête droite mais confortable. Doux et ferme.

Lui à nouveau assis sur le lit, moi toujours debout, je ne pouvais que constater mon état d’excitation à ce moment. Il glissa une main sous ma robe et ne pu qu’approuver ma réaction, étant lui même surpris de mon état d’humidité. Ce n’étaient pas des coups mais l’effet psychologique de ce moment était presque plus intense. Une étape, une marque de confiance réciproque. Lorsqu’il me met mon collier, je lui remet les clés pour explorer ces plaisirs et me permettre de m’exprimer.

L’exploration de la boîte continua, il restait un pot de crème pour l’entretien du cuir et un paquet lourd qui renfermait un plug de bonne taille et de bon poids, avec une partie longue, une première bague avant la partie conique, et au bout, un diamant rouge, encore.

Il ne s’était pas trompé. J’avais cette idée et cette certitude, d’avoir trouvé mon Maître à l’occasion d’une séance un midi, pour laquelle je n’arrivais pas à trouver les mots, les trouvant fades par rapport aux sensations de ce jour là et à la certitude que j’avais.

Nous avions prévu de faire des photos, mais l’envie qu’il prenne possession de moi et que nous continuions à vivre ce moment était trop forte. Je voulais sentir sa présence, son contrôle, sa domination et ne pas laisser redescendre ce moment.

Quel est ce sentiment, cette frustration, cette envie d’éclater et de dire je suis là, j’existe ?

Ce droit de m’exprimer que je n’exerce pas parce que le manque d’envie, le manque de temps et d’inspiration. Ne pas trouver les mots, ne pas trouver le cadre, l’angle, la lumière, l’énergie a transcrire un texte, à faire une photo.

Ne pas me sentir légitime à m’exprimer et me dire à quoi bon, ça a été dit, fait, vu …

Et quand cela sort, enfin, ressentir cette frustration de l’absence de reconnaissance, de partage, d’échange et me dire : oui, j’avais raison, ça ne sert rien à rien. Et retourner me taire.

Heureusement, quelques relations m’empêchent de m’enfermer à double tour.

Confidence (ce n’est plus un secret !)

C’est un lieu secret, qui ne l’est plus depuis quelques jours. 

Je n’avais jamais mis les pieds dans un club libertin. Dans un sexe shop oui mais c’est autre chose

J’ai eu la chance de le découvrir alors qu’il n’était que poussière et plâtre ; nous ne pouvions résister à ses sublimes voutes en pierre ; nous ne pouvions alors qu’imaginer la convivialité du lieu ; mais un lieu dépend avant tout de qui l’investit ; et son hôte est des plus accueillant

Nous l’avons revu alors qu’il ne restait plus qu’à faire briller l’écrin. Malgré les ajustements à réaliser, nous avons passé une soirée charmante, qui ne peut que laisser présager de bons moments à venir. Boire un bon champagne, déguster de bons petits plats, avec des inconnus, échanger, discuter de l’intime, de nos plaisirs, de notre façon de libertiner, de fonctionner même en tant que couple, je n’aurais pu l’imaginer, sauf peut-être dans un lieu comme celui-là ; parce qu’en bonne compagnie, entre personnes déjà ouvertes d’esprit ; et parfaitement accueillis par le Maitre des lieux ; en confiance et en bienveillance.

Et puis il y a le cadre, un lieu beau, intime, pour y accueillir confidences, rires et plaisirs.

Nous avons retrouvé l’écrin ouvert, en ayant déjà l’impression d’y être comme à la maison ; entre amis.

Je n’ai pas encore eu le déclic de franchir le pas ; d’oser aller tester le coin câlins, que ce soit avec Lui ou avec un ou une autre. Je crois que j’ai encore besoin qu’on me dise : on y va ? et je répondrais oui … il y avait aussi la fatigue, l’envie aussi et surtout de profiter de Lui après une semaine intense, alors que nous nous étions pas vus la veille ; et que le coin câlins était bien occupé ; bien inauguré !

La deuxième rencontre (2)

Pour la première fois depuis longtemps, une deuxième rencontre était programmée. Jusqu’à présent je n’avais pas franchi cette étape, étant convaincue que la première impression est la bonne et que si un dominant ne se contrôle pas, surtout en première séance, il ne peut y avoir de deuxième chance. La confiance se perd très rapidement dans ces circonstances. Le non-respect des limites, du consentement, des pratiques trop dures, et je me braque dans un mécanisme de protection.

En arrivant, j’étais tourmentée par l’ambivalence de ma situation. Il y avait le plaisir de retrouver mon amant, bientôt mon Maître, outre le fait de franchir cette étape vers la construction d’une relation durable et non éphémère. J’y suis prête depuis longtemps ; une relation BDSM étant avant tout une relation, il fallait trouver la bonne personne.

Malgré tout j’avais l’impression de tromper mon compagnon, alors que ce dernier était informé de la rencontre, de ses tenants et aboutissants. Il m’avait vu me préparer pour un autre. J’avais à la fois envie de rentrer chez moi, et l’envie de continuer, de sortir de ma zone de confort pour poursuivre mon exploration, mon apprentissage.

Je l’ai écrit à des amies, qui m’ont rassurée. C’est surtout mon compagnon qui m’a apaisée en quelques mots, dont « amuses-toi, profites ! ».

Bien m’en a pris de ne pas descendre à ma station habituelle.

Nous nous retrouvons à l’entrée de l’hôtel. Je ne sais encore comment l’embrasser et je l’embrasse sagement sur la joue, dans un relent de timidité et questions sur comment me positionner y compris en tant que soumise. Jusqu’à peu le baiser était pour moi un acte très intime, et j’embrassais peu mes amants ; nous ne nous embrassions pas avec mon ex-conjoint…

Je lui fais part de mon stress, et il le sent, mais me rassure en m’indiquant que nous allons pouvoir nous poser, souffler.

Arrivés devant la chambre, dans un grand sourire, il me fait passer devant en m’expliquant que la chambre est particulière. Je m’interroge, imagine une chambre très petite, qui nous empêcherait de faire tout ce qu’on souhaite. En réalité, nous avons été surclassés et c’est une grande chambre vue Seine qui accueillera nos ébats…

La chambre est magnifique. Peu importe le cadre, je sais en quelques instants que je passerais une bonne soirée et que mes doutes ne sont que des réflexes d’une éducation tournée vers la fidélité, la relation unique.

Je pose mes affaires et sans perdre de temps nous ressortons pour aller diner. J’aime sa compagnie, nos échanges, et je me détends. Je me surprends, un peu, à parler BDSM à une terrasse parisienne, mais nos voisins n’ont pas à écouter notre conversation. Au-delà, j’assume, ma liberté, ma soumission, même si tout cela me pose encore parfois des questions, non de principe, mais d’ajustement.

Certaines de mes réactions le font sourire, et il me dira à plusieurs reprises « ne change pas ». Ces quelques mots sont importants pour moi, même si je peux m’améliorer sur certains points dont la confiance en moi, il reste que lui-même ne veut pas me changer, et cela change de nombres dominants qui promettent monts et merveilles, qu’on fera quelque chose de moi et que je serais une « tueuse » notamment sur le plan professionnel (d’ailleurs ne le suis-je pas déjà ? …). La soumission ne me rendra pas plus compétente en réalité… et le but est de prendre du plaisir, d’être épanouie.

Au cours de la conversation, il s’aperçoit que j’ai omis d’enlever ma culotte, alors qu’il y a encore peu c’était un réflexe, la contrainte des transports m’a fait remettre cet accessoire, parfois dispensable, j’écoperais donc d’une punition, à venir …

Nous retournons à l’hôtel, les joueurs de ping pong avec leurs raquettes m’inspirent déjà des sévices…

Nous avions décidé de faire des photographies, alors nous nous attelons à profiter de la suite, du grand fauteuil, de la méridienne… C’est déjà un moment de plaisir et d’échanges, y compris quand de temps en temps, il me prend dans ses bras. Je me sens belle et désirable.

Puis il me fait m’accroupir par terre, fesses en l’air, bras devant moi, la tête sur le sol, offerte, en position d’attente. Je sens alors la douceur et la chaleur des lanières des martinets de cuir suédé sur mes épaules, mon dos, et leur manche posé sur mes fesses. Je patiente ainsi, déjà dégoulinante… Je suis en position de soumission, on pourrait penser que rien ne se passe mais les martinets sont déjà présents, la tension monte. Ce n’est pas un moment d’attente, plutôt une entrée en matière.

Il me fait me relever pour placer les menottes aux poignets et aux chevilles, ainsi parée, les bras en croix derrière la tête, je peux subir les coups de fouet qui viennent chauffer mes fesses. La douleur est plus importante que la dernière fois, est-ce la force des coups ou mon ressenti ? J’aime cette sensation et je souris. Je détends sous les assauts du cuir.

Les coups continuent et je souris toujours. Je suis bien.

Il change d’instrument, pour passer à celui aux lanières carrées, plus acérées. La douleur est difficile à supporter. Je respire et veille à ne pas trop me contracter ; j’essaie de ne pas me dérober, de tenir la position.

La séance continue avec les martinets sur les seins. La douleur mêlée à mon excitation, parfois gênante, me font rire, un rire nerveux, je lâche prise, les nerfs lâchent et j’ai un fou rire alors que je suis frappée…. Je n’imagine pas combien cela doit être perturbant pour lui ; ça l’est déjà pour moi.

Je reprends ma respiration et le contrôle de moi-même.

Alors il me prend dans ses bras, la cravache en main. Je suis protégée dans ses bras, tenue. Je dois compter à l’envers, de 5 à 0, en marquant les temps forts. Qu’est ce qu’un temps fort… celui qui est difficilement supportable ou celui qui est insupportable… ? Je crois que je manque encore de courage, puisque je choisis la première définition. Mais le ressenti de la douleur varie selon les jours, et il est possible que j’aie été plus sensible ce jour-là… Encore est-il que ça aurait pu être plus de coups. Plus fort ou plus long c’est un choix difficile. Les pauses de quelques secondes permettent de respirer, de se détendre entre les coups pour mieux les apprécier.

Et surtout, ce n’est pas fini…

Il me fait attendre, a genoux, mains sur les cuisses, tête baissée, pendant qu’il prépare la suite. Il me fait me relever pour me conduire à la méridienne, je m’installe sur le dos, yeux bandés.

Je sens le froid des chaines sur mon corps. Il sait que j’aime cette sensation, même si elles étaient particulièrement froides, notamment à cause de la clim.

Délicatement, il détache mes bas pour ne pas les filer. Je suis enchainée, jambes écartées, indécente comme je dois l’être, et aime l’être… alors je sens les pinces à seins sur mes tétons, plus « douces » que la dernière fois, elles m’accompagneront quelque temps. Puis c’est une pince en bois, une pince à papier, une autre pince en bois. J’essaie de les distinguer mais c’est difficile. La sensation est étrange, outre une douleur importante, j’ai l’impression que les pinces, notamment celles sur les côtés, me contraignent, me clouent à la méridienne. Je sens à peine certaines pinces quand la douleur se focalise sur quelques points. J’aime cette sensation.

Les pinces sur le sexe sont plus douloureuses, mais là encore certaines plus que d’autres…

Je tremble, les nerfs lâchent, je me détends par la morsure des pinces…

Rapidement, mon sexe devient trop sensible, une question d’habitude peut être… Alors, doucement, il les enlèvera, avant de continuer par celles des seins, non sans immortaliser ce moment. Je souris, je veux que l’on voit mon bien-être à travers ces photos, malgré la douleur…

Alors il me caresse le sexe, me mène au bord de la jouissance et s’arrête. Ça sera pour plus tard…

Libérée des chaines, nous prenons quelques instants de répit.

Il me conduit alors sur le lit, sur le ventre, jambes écartées, à nouveau indécente. Il installe une barre d’écartement entre mes jambes et m’y attache les mains. Je ne peux que m’y cramponner. J’attendais qu’il me frappe à nouveau, c’est un magic wand qui s’approche. Je prends du plaisir mais ne jouis pas, je ne crois pas. Est-ce parce que c’était trop doux, trop fort, ou j’ai le sexe trop sensible à cause des pinces, je suis incapable de dire.

Il insère un plug vibrant en moi, j’aime la sensation, mais les vibrations sont trop subtiles pour que je jouisse, et le plug trop petit également…

Avant de me libérer de ma contrainte, il installe à la place mon plug en acier, lourd et bien présent en moi.

Je me retrouve au sol, à ses pieds, pour le sucer. La fellation est intense, je me retrouve au bord du lit, tête dans le vide pour l’avoir au fond de ma gorge. J’ignore la sensation que cela a pour les hommes ; ce n’est pas des plus agréables mais je ne doute pas du pouvoir excitant de cette pratique.

Il entreprend alors de me lécher, j’aime cela, j’aime son regard à ce moment. Puis il me prend, me baise, j’ai envie à ce moment de lui dire les mots qui sont au coin de mes lèvres, des mots crus que je n’ose dire ; ça viendra…

Nous refaisons des photos, une série de nuit, à la fenêtre, alors que certains se promènent, qu’il y a toujours de la circulation. Je reste hésitante, bien qu’ils ne puissent me voir.

La ville s’endort petit à petit et nous profitons de la nuit.

Brutalité et Bienveillance (1)

Rendez-vous à l’hôtel à 16h30, forcément je ne passais pas inaperçue avec ma robe bleue, mes escarpins noirs de 12 centimètres et en avançant sans m’arrêter à la réception. Je suis attendue. S’ils savaient ce qu’il y a sous ma robe …

Les règles de sécurité de l’hôtel imposant un badge pour monter dans l’ascenseur, je l’attendais quelques minutes.

Nous nous retrouvions donc là et nous nous sourions. Ça sera le maître mot de cette après midi.

Après une douche nécessaire par ce temps orageux, je le rejoignis dans la chambre. Nous discutâmes quelques instants du tableau que j’avais rempli, reprenant mes pratiques, mes limites. En réalité nous avons les mêmes, même en ce qui concerne le fait de servir comme une domestique, de lécher les pieds etc… le check up est rassurant. Mon safeword sera stop, une communication simple et saine.

Nous pouvions commencer à nous découvrir.

Il me fit ôter ma robe. Étant contrainte de mettre des culottes pour les transports, j’avais opté pour une culotte ouverte, quelque peu indécente.

Effet garanti.

Je ne devais pas la garder longtemps cependant, cette dernière étant gênante pour la fessée.

Il m’équipa de menottes aux poignets et aux chevilles, m’attacha les mains dans le dos et pris la cravache.

Dans cette position, jambes écartées, jouant avec la cravache, il m’expliqua les 5 règles que je devrais respecter, dont prendre du plaisir et m’exprimer.

Il m’expliqua que pour ralentir, je devrais simplement passer de Maître à Monsieur, voir le tutoyer, bien que pour cette séance je ne puisse encore l’appeler Maître. J’ai encore une réticence avec ce mot, certains ont voulu me l’imposer trop tôt. Il viendra avec le temps.

J’avais écopé d’une punition et avais choisit la lettre O. « Avant ou après ? » … ne sachant de quoi il retournait je choisissais avant.

Je récitais l’alphabet à chaque temps fort des coups de paddle. Pour certains j’hésitais sur savoir si c’était un temps fort ou non. Je ne sais si mon hésitation se sentait dans ma voix (euh g?). Un temps moyen est-ce un temps fort ? Je choisissais la facilité pour cette première séance et décidait que je pouvais compter les temps moyens.

Il continua à chauffer mes fesses avec la cravache, une au bout flexible et une ronde qui avait la particularité d’être en fourrure d’un côté, et en cuir de l’autre. L’effet est garanti… une sorte de teasing d’un côté et le mordant du cuir rond de l’autre.

Il s’approchait par moments de moi pour s’assurer que tout allait bien.

Je mouillais…

Il continua à jouer avec la cravache, à distance plus ou moins rapprochée de mes tétons, se rapprochant de mes seins. Les titillant du bout de l’objet.

Je le regardais droit dans les yeux peut être pour le braver ou l’inciter à continuer, lui montrer ainsi que ça me plaisait.

J’étais trempée d’excitation, le voir le constater me fit rire … je sais l’effet que ce genre de traitement me fait et la surprise chez celui qui le découvre… bien que cette excitation m’ait trahie quelques fois.

Il me fit changer de position, debout, appuyée sur la table. Avec deux grands martinets dans chaque main, il m’engloba des lanières, me procurant un massage certes douloureux mais particulièrement bienvenu. Je découvrais cette sensation d’avoir les deux fesses, l’ensemble du corps fouetté en même temps; enfin une fesse n’était pas jalouse de l’autre.

Je me cambrais, montrait mes fesses pour lui montrer que j’aimais cela ; je lui tendais pour qu’il continue.

Il posa l’un des martinets sur mon dos. Le poids de l’objet me rappelait sa présence, quand l’autre me fouettait les fesses. Ce moment de quelques secondes où j’avais le martinet sur le dos était particulièrement appréciable. J’imaginais le teasing à attendre ainsi que mon maître s’occupe de moi… déjà englobée par le martinet.

Le martinet aux lanières carrées me sorti de cette bulle et procura une douleur cinglante, prenante, qui me fit me crisper à chaque coup.

Debout, il recommença à jouer avec les martinets, notamment sur mes seins, entre mes jambes trempées par l’excitation.

J’étais bien, j’étais ailleurs.

Alors il me mis à quatre pattes sur le lit, m’attacha un bandeau sur les yeux et me poussa sur le lit. Je me retournerais. Il m’attacha les poignets en haut du lit, à des cordes qu’il avait installé pour. J’entendis le bruit caractéristique des chaînes. Il joua avec l’une d’elle sur mon corps, elle était froide.

Alors il m’enchaîna, les bras enveloppés par la chaîne, le corps également, les jambes écartées. Je devais être belle ainsi offerte.

Je me posais dans les chaînes, me laissant aller.

Il installa des pinces à seins, essaya sur les lèvres, en serrant un peu trop, il l’enlevait rapidement, en s’excusant et me rassurant. La morsure des pinces pouvait commencer à se diffuser. Il joua avec, ce que j’identifierais plus tard, des baguettes chinoises, ce qui a eu la particularité de diffuser la douleur dans tout le sein. J’aimais cette sensation nouvelle, la diffusion de la douleur.

De temps en temps, il s’intéressait à mon intimité. Je mouillais toujours.

Il pris la cravache et tapota mon sexe avec cette dernière. Cela aurait pu être plus fort mais je jouissais presque ainsi.

J’étais trempée. Il pouvait glisser un doigt entre mes fesses, me libérant à cet égard.

Alors il joua avec un gode vibrant et mon clitoris, je jouissais ainsi. J’avais déjà très envie de le sucer mais je voulais aussi, égoïstement, continuer à profiter de ce moment.

Il se remis à jouer avec mon anus, et je profitais du plaisir anal.

Il repris sa torture me demandant un chiffre entre 1 et 4. Je choisissais le chiffre 2. Il s’agissait de la taille des roues à pic. Je ne sais toujours pas si c’est insupportablement douloureux ou si ça chatouille. Il reste que je préfère quand elles passent sur le sexe, l’intérieur des cuisses que sur mes seins. Peut être ont elles un intérêt sur le dos, ou les fesses déjà chauffées par la cravache ou les martinets…

Il me détacha, les chaînes étaient devenues chaudes.

Je lui précisais alors à ce moment là que j’avais très envie de le sucer. Il me fit mettre à quatre pattes et m’inséra un plug. Là il m’indiqua je pouvais le sucer.

Le tout finissait par une levrette déchaînée, au cours de laquelle je disais oui à chaque fessée …

Il me prenait ensuite dans ses bras avant que nous déviâmes refermer cette parenthèse.

Je ne sais combien de temps cela a duré, j’avais perdu toute notion du temps qui ne m’intéressait pas. J’avais envie de profiter de ces sensations, de me laisser aller, de le découvrir ; entre brutalité et bienveillance.